Série sur le Changement Climatique et le dernier rapport du GIEC - Episode 3
Dans cet épisode, nous allons parler des trois gaz à effet de serre majeurs pour comprendre le changement climatique en cours.
Script de l'épisode
Bonjour à toutes et à tous et Bienvenue pour cette nouvelle vidéo de Terres du Passé !
Aujourd'hui, nous commençons le troisième épisode de la série sur le GIEC, le climat et le réchauffement climatique ! Dans cette vidéo, je vous propose de commencer à attaquer le contenu des rapports. Et pour se faire, aujourd'hui, nous allons voir le contenu du rapport de synthèse qui a été fourni aux décideurs des pays du monde.
Vous êtes prêts ? Alors cheminons ensemble sur les routes du climat !
GÉNÉRIQUE
I. L'état actuel du Climat
Le climat change. Nous le savons depuis au moins 2007, avec la publication du 4e rapport du GIEC qui établit avec certitude l'augmentation de la température moyenne de la Terre sous l'influence anthropique.
Et là, un petit point de vocabulaire va nous permettre d'enlever toute ambiguité quand au sens de ce terme.
Anthropique vient du grec ancien anthropos, qui singifie Homme. L'influence anthropique c'est donc l'influence de l'Homme, l'influence humaine. De ce terme a également découlé celui d'Anthropocène qui signifie l'ère de l'Homme. Pour en savoir davantage, n'hésitez pas à aller jeter un oeil sur la vidéo que je produite sur le sujet (ici pour la partie 1 et là pour la partie 2).
Bien ! À présent, commençons par faire un état des lieux des connaissances que nous avons sur le climat, à savoir comment il change, où se situe l'influence humaine dans ce changement et quelle évolution suivra le climat en fonction des régions et des secteurs humains.
II. L'influence humaine sur le réchauffement climatique est sans équivoque
Premier point : l'influence humaine sur le réchauffement de l'atmopshère, de nos océans et des terres émergées est sans équivoque !
Pour affirmer cela, nous avons plusieurs preuves. L'une d'entres elles est la mesure de la concentration en gaz à effet de serre (GES) bien mélangés dans l'atmopshère. Parler de GES bien mélangés dans l'atmosphère, ça revient simplement à parler des gaz qui sont émis et qui restent suffisamment longtemps dans l'atmosphère pour avoir le temps de s'homogénéiser en quantité autour de la Terre, et donc qui se retrouvent partout.
Depuis 1750, les concentrations n'ont eu de cesse d'augmenter dans l'atmosphère, jusqu'à atteindre des valeurs moyennes encore jamais enregistrées.
Trois gaz à effet de serre particuliers attirent l'attention des chercheurs.
II.1. Le dioxyde de carbone (Time-code → 02:29)
Le dioxyde de carbone, ou CO2 est généré par les émissions de carbone fossile utilisé, entre autres, pour le transport et la production d'électricité. On peut aussi ajouter que...
Perso 2 : Hey salut toi !
Oh, salut ! Mais euh... qu'est-ce que tu fais là ? Est-ce que tu ne devais pas sortir uniquement quand on parlait des Origines de la Théorie de l'Âge de Glace, tout ça, tout ça ?
Perso 2 : Ben si, mais figure-toi que ça fait tellement longtemps que tu m'as laissé de côté que je me suis demandée si t'avais pas sédimenté avec tes carottes !
Ah... euh... non. En fait, là, je suis en train de faire un épisode sur le GIEC. Pour tout te dire, j'étais en train de parler du CO2.
Perso 2 : Ah ouais ! C'est ce gaz là, celui qu'on produit en grande quantité avec la production de ciment, la déforestation, l'agriculture, et tous ces trucs-là !
Euh, oui ! Oui, oui, c'est ça ! Dis-donc, t'en connais un rayon sur le sujet !
Perso 2 : Ben oui, mais en même temps, on en parle tellement ces temps-ci ! À la télé, à la radio, sur les réseaux sociaux, dans les journaux... Enfin, partout quoi !
Oui, c'est pas faux. Et sinon, tu as des questions ou je peux continuer ?
Perso 2 : Ah bah... j'aurais bien une question à te poser, oui ! Mais, j'suis pas sûre que ce soit tout à fait pertinent avec ton sujet.
Euh, oui, un tout petit peu.
Perso 2 : Aller vas-y, continue !
O.K. ! Alors, il faut savoir que le CO2 n'est pas "méchant", ni mauvais. En fait, sans gaz à effet de serre, la température moyenne de notre planète serait négative, il n'y aurait pas d'eau liquide, et la vie n'aurait pas pu se développer comme elle l'a fait. Les gaz à effet de serre sont indispensables à la vie et à l'existence d'eau liquide sur Terre.
C'est comme tout ! En avoir un peu, c'est bénéfique, mais en avoir trop devient problématique. D'autant plus que là ce ne sont pas des gaz à effet de serre d'origine naturelle mais ce qu'on appelle d'origine anthropique, c'est-à-dire qu'ils ont été émis par les êtres humains, qu'ils ont été ajoutés dans l'atmosphère, ils ne devraient pas être présent dans les cycles naturels. Et donc on augmente la quantité de gaz à effet de serre, on augmente la température. Et donc on perturbe le cycle naturel de la Terre.
Perso 2 : Ah... je ne suis pas sûre de bien te suivre...
Alors, reprenons : le CO2 a pour action le piégeage de la chaleur qui aurait dû être réémise de la Terre vers l'atmosphère : le CO2 retient l'énergie qui aurait dû s'enfuir vers l'espace, ce qui réchauffe l'atmosphère.
Quand on regarde la concentration atmosphérique moyenne en CO2 au cours de la période pré-industrielle, donc avant l'action de la période industrielle avec l'exploitation du charbon et tout le tintouin, on se rend compte qu'on était à une concentration moyenne avoisinant 280 ppm (parties par million) dans l'atmosphère.
Et, à partir du moment où la révolution industrielle a eu lieu et où on a commencé à exploiter les mines de charbon, notamment, on s'est mis à relarguer de grandes quantités de CO2 dans l'atmopshère. Le CO2 atmosphérique a donc commencé à augmenter, avec une accélération de cette augmentation au fur et à mesure que l'exploitation des mines de charbon s'est faite de façon de plus en plus globale sur l'ensemble de la surface de la Terre. Et est arrivé un moment, en 2021, soit environ 170 ans après le début de la révolution industrielle, où la valeur moyenne de CO2 sur Terre est arrivée à 419 ppm dans l'atmopshère.
Donc onest passé de 280 ppm à 419 ppm. En 170 ans. C'est à dire : rien du tout. Ce qui est problématique en fait. C'est là qu'est toute la difficulté. C'est qu'on émet ce carbone, qui était piégé dans les roches, extrêmement rapidement. On ne laisse pas le temps aux cycles biogéchimiques d'agir pour consommer ce carbone et le réenfouir dans les pièges à CO2.
Perso 2 : D'accord... Et c'est le seul gaz qui intéresse tes chercheurs, le CO2 ou il y en a d'autres ?
Il y en a deux autres.
II.2. Le méthane (Time-code → 06:04)
Le méthane ou CH4 est émis dans l'amtopshère - entre autres - par exploitation minière du charbon, entre autres.
De même que le CO2, le CH4 a un fort pouvoir d'effet de serre. Toutefois, son temps de résidence dans l'atmosphère est beaucoup plus limitée : là où le CO2 reste une centaine d'années dans l'atmopshère, le CH4, le méthane, ne reste "que" 10 à 12 ans.
Pour autant, les émissions de ce gaz ne sont pas à prendre à la légère : là où la concentration en CH4 ne dépassait qu'à peine 800 ppb (parties par milliard) en 1840, elle a atteint une valeur en 2019 de 1866 ppb.
Perso 2 : Si je comprends bien, ça veut dire qu'on a plus que doubler sa concentration dans l'atmosphère en seulement 170 ans ? Wouaho.
Oui.
Perso 2 : Purée !
Tu l'as dit. Enfin, le troisième gaz important à voir est...
II.3. L'oxyde nitreux ou protixyde d'azote (Time-code → 06:57)
Aussi appelé protoxyde d'azote, N2O.
Ce gaz a un effet de serre qui est 300 fois plus important que celui du CO2 et une durée de résidence dans l'atmosphère d'environ 120 ans, donc il reste plus longtemps que le CO2.
Perso 2 : Attends, attends, attends... 300 fois plus efficace que le CO2... Ça veut dire qu'il a un effet de serre 300 fois plus puissant ? Ça veut dire qu'il retient 300 fois plus la chaleur que le CO2 ?
Oui, c'est ça.
Perso 2 : Ben ça alors... Heureusement qu'il y en a 1000 fois moins dans l'atmopshère que le CO2. On serait dans la panade ! Et qu'est-ce qui le produit, cet oxyde nitreux ?
Eh bien, il est essentiellement lié aux activités agricoles. Il a atteint une concentration de 332 ppb en 2019, ce qui représente une augmentation de 2% par décennie de sa concentration dans l'atmosphère depuis 170 ans.
III. Différence entre changement climatique et réchauffement climatique (Time-code → 07:46)
Ces trois gaz a effet de serre, le CO2, le CH4 et le N2O, sont donc au centre des préoccupations des chercheurs qui souhaitent comprendre le changement climatique en cours.
Perso 2 : Dis, j'ai une question quand même. Tu viens de parler de changement climatique. Mais on n'était pas en train de parler d'un réchauffement climatique ? Je ne suis pas sûre de bien comprendre la différence entre les deu. C'est pareil ?
Eh bien, en fait, c'est une question très pertinente que tu viens de me poser.
Selon les interlocuteurs qui tu vas avoir, soit on va entendre parler de changement climatique, soit de réchauffement climatique.
Et, bien que les deux notions soient intrinsèquement liées, elles sont différentes.
Le GIEC fait la synthèse du changement climatique global. Cela veut dire qu'ils vont regarder aussi bien les pollutions atmosphériques par exemple avec l'augmentation des gaz à effet de serre, que l'augmentation du niveau des mers et l'impact que ça va avoir pour les populations qui vivent sur les côtes. Ou encore la fonte des glaces.
Tout cela, ce sont autant d'éléments qui entrent dans le changement climatique, c'est quelque chose de global.
Le réchauffement climatique est un élément du changement climatique. Et nous, sur cette chaîne, on va parler aussi bien du changement que du réchauffement climatique.
Perso 2 : D'accord. O.K.
Bien, le temps court toujours plus vite et il est temps d'arrêter cet épisode.
Je vous remercie d'avoir regardé cette vidéo jusqu'au bout ! Le prochain épisode va sortir dans quelques jours et pour ne pas le rater, surtout, abonnez-vous à la chaîne ! Et puis, activez la petite cloche, ça vous permettra de recevoir la notification.
Merci à toutes et à tous, passez une très belle journée et à très vite sur www.terres-du-passe.com !
Perso 2 : Et sinon, ma question : qu'est-ce que t'as fait de nos cheveux ?
Rhoo, ça suffit, oui ?