GIEC 2022 - Groupe de Travail 1
Les bases en Sciences Physiques
Note avant de commencer :
- AR5 : Assessment Report 5 = rapport précédent du GIEC.
- AR6 : Assessment Report 6 = rapport du GIEC de 2022.
- IPCC : Intergovernmental Panel on Climate Change = GIEC : Groupe Intergouvernemental pour l'Environnement et le Climat.
Partie 1 : Résumé pour les responsables politiques
Introduction
Cette synthèse apporte une vision d'ensemble de la compréhension de l'état actuel du climat, comprenant la façon dont il change et le rôle de l'influence humaine, l'état des connaissances sur les possibles climats futurs, des informations sur le climat en fonction des régions et secteurs, et se limite au changement climatique induit par les humains.
A. L'état actuel du climat
- Il est non-équivoque que l'influence humaine soit responsable du réchauffement de l'atmosphère, des océans et des terres. Des changements rapides et étendus se sont produits aussi bien dans l'armopshère, l'océan, et la cryosphère que la biosphère.
Les preuves de cette assertion sont :
- Depuis 1750, les concentrations de gaz à effet de serre bien mélangés dans l'atmosphère ont clairement augmentées en raison des activités humaines. Depuis 2011, les concentrations ont continué d'augmenter dans l'atmosphère, atteignant en 2019 des moyennes annuelles de :
- 410 ppm (parties par millions) de dioxyde de carbone (CO2) ;
- 1866 ppb (parties par milliards) de méthane (CH4) ;
- 332 ppb d'oxyde nitreux (N2O).
Les terres émergées et les océans ont absorbé une proportion quasi-constante des émissions de CO2 issues des activités humaines (anthropiques) au cours des six dernières décennies (presque 56% par an) avec des différences régionales.
- Chacune des quatre dernières décennies a été successivement plus chaude que toute autre décennies précédentes, et ce depuis 1850.
Les températures globales de surface dans les deux premières décennies du 21e siècle (2001-2020) ont été plus chaude de 0,99°C que la période 1850-1900 (1850-1900 représente la période la plus récente ayant les observations les plus complètes pour estimer la température de surface globale. Cette période est utilisée comme une approximation des données pré-industrielles).
Les températures globales de surface entre 2011 et 2020 ont été plus chaude de 1,09°C que la période 1850-1900, avec une plus grande augmentation au-dessus des terres émergées (1,59°C en moyenne) que dans l'océan (0,88°C en moyenne).
L'augmentation estimée dans la température de surface globale depuis l'AR5, le rapport précédent, est essentiellement dû au réchauffement qui a eu lieu entre 2003 et 2012 (+0,19°C en moyenne).
Ajoutons que l'amélioration des techniques et les avancées méthodologiques, associées aux nouvelles données, ont apporté une mise à jour des estimations du réchauffement de l'ordre de 0,1°C dans l'AR6.
- La probable fourchette d'augmentation des températures de surface causées par les humains entre 1850-1900 et 2010-2019 est de 0,8°C à 1,3°C, avec la meilleure estimation autour de 1,07°C.
Il est probable que les gaz à effets de serre bien mélangés aient contribué à un réchauffement de 1°C à 2°C. Les autres facteurs humains (principalement les aérosols) ont contribué à un refroidissement de 0°C à 0,8°C.
Les facteurs naturels ont changés les températures globales de surface de -0,1°C à 0,1°C et la variabilité interne les a changées de -0,2°C à 0,2°C.
Il est très probable que les gaz à effet de serre bien mélangés dans l'atmosphère aient été les facteurs dominants du réchauffement troposphérique depuis 1979, et extrêment probable que la perte de l'ozone stratosphérique induite par les humains ait été le facteur majeur du refroidissement de la basse stratosphère entre 1979 et le milieu des années 1990.